L'écho du soir : 16 juin 2010

La matinée est grise sur la vallée de mon enfance, et l’après midi commence par un déluge. Noé as-tu préparé ton arche ? Je me plains de quelques gouttes dérisoires, alors que dans le sud de la France l’eau n’a laissé aucune chance à une trop grosse vingtaine de personnes. Pensée à ceux qui en quelques heures ont tout perdue.

Et puis la nature humaine à cela d’inhumain, elle permet de zappé rapidement. Et j’oublis donc sans difficulté les sinistrés de Draguignan pour me recentrer sur ma petite personne. A quinze heures une question cruciale m’obsède. Vais-je pouvoir accéder à mon poste se soir ? Rien n’est moins sûr.

              Des chiffres lumineux rouges défilent sur le cadran de l’horloge du four. Installé sur la table de la cuisine avec des chansons de Pink Floyd en fond sonore je m’évertue à confectionner quelques montages et lead core  pour faire passer le temps.

Dans le courant de l’après midi la pluie se calma puis stoppa. Comme un métronome je parti pour mon poste à 17h. Mais arrivé à l’embranchement du chemin agricole qui me permet de rejoindre le secteur de pêche je dus déchanter. La terre était gorgée d’eau et le chemin qui hier était à peine praticable avec ma 306 break était devenu carrément hostile à toute circulation automobile. Résigné, et déçu je fis donc demi-tour pour rentrer boire un bon chocolat chaud… Comme au cœur de l’hiver.

 "La culture, c'est comme la confiture, moins on en a, plus on l'étale." Françoise Sagan