C'est pas une ablette !
Février 2010. L’hiver est installé depuis un bout de temps et je commence sérieusement à tourné en rond. Afin de me détendre un brin je sors de l’étagère les albums photos résumant mes précédentes saisons de pêche. En tournant les pages, je revis avec plaisir les bons moments passés sur les berges et je me remémore les conditions de telle ou telle capture. C’est ainsi que m’est venu l’idée de vous contez l’histoire d’une de mes pêches les plus fameuses.
Flash back ! Nous voici de nouveau le 7 juillet 2006 face au tableau d’affichage du lycée. Mes yeux glisse de 
colonne en colonnes jusqu’à se que j’aperçoive mon nom avec en face noté le mot admis. C’est bon le baccalauréat est dans la poche, un petit tour par le secrétariat pour récupéré la fiche de note, un petit coup de fil aux parents pour annoncé la nouvelle et sans plus attendre je saute dans ma voiture direction : les berges.
Une grosse heure plus tard je vogue à la surface de l’eau grâce à un bon vieux Tabur tout rafistolé qui m’a été prêté par Stéphane. L’installation sur le poste ce fera dans la joie, la bonne humeur et le plaisir du devoir accompli. Et puis j’ai besoin de me retrouvé seul quelques heures et pour cela rien de tel qu’une petite session.
Je connais plutôt bien les fonds qui ce trouve face à moi, et après un rapide échosondage je déposé deux lignes en bordure dans un mètre ou un mètre cinquante d’eau, une troisième au bas d’une cassure dans sept mètre et la quatrième dans une fosse atteignant onze mètres de profondeur. J’étale un bon kilo d’appâts autour de chaque montage sauf pour celui placé dans la fosse ou je j’étale prêt de cinq kilo de billes.
La nuit est douce, et les grillons donnent de la voie. Installé sur mon bed chair je me retrouve seul avec moi-même et je réfléchi à la direction que je souhaite donné à mes études. Les grillons chantes toujours, rejoins par quelques grenouilles et les gazouillis de oiseaux. La lune, notre astre de la nuit s’élève majestueusement et accompagne les pérégrinations de mon esprit. Je refais le monde à ma manière. Sans que je m’en rende compte les heures défilent et à l’horizon j’aperçois avec étonnement les premières lueurs de l’aube. Entre songe, somnolence et rêve la nuit s’en est allé, et les carpes ne m’ont pas dérangé, comme pour respecté mon envie de solitude.
L’espace temps n’existe plus, je viens de ferrer sur un départ d’une extrême violence. J’embarque à bord de mon esquif, au bout de la ligne je sens que c’est lourd très lourd. Bien plus lourd que tout ce que j’ai eu la chance de combattre jusqu’à présent. Je ressens des grands coups dans la canne, droite gauche, droite et ainsi de suite. J’ai pendu un silure. Le poisson nage à contre courant et lentement mais surement je remonte prés de cent mètres de rivière. Il est toujours collé au fond et malgré ma tête de ligne de 60 centième dans le moulinet et l’énorme pression que j’exerce je il n’en fait qu’à sa tête. Demi tour toute. Il fonce maintenant vers l’aval. J’ai les bras tétanisé sur la canne, et le souffle coupé. Mon cœur tape de plus en plus fort dans ma poitrine. Une trentaine de minutes se sont écoulé, je ne vois même plus mon campement. Par contre la bouée rouge se rapproche dangereusement. Heureusement mon poisson faibli et il nage maintenant entre deux eaux. Bientôt j’aperçois son large flanc en surface.
Je suis paniqué, je suis seul, et je dois mettre ma mains dans la bouche de se monstre. La passion l’emporte et deux tentatives plus tard je hisse au prix d’un dernier effort les deux mètres quinze pour soixante deux kilos, du silure dans ma barque de deux mètre cinquante.
Je suis ailleurs, je me sens gluant, puant mais heureux. Et les crampes de mon bras droit me tiendront compagnies pendant encore prés de deux jours.
"La surprise est l'épreuve du vrai courage". Aristote