Carpe Scène n°26 : Dubitatif !

Publié le par Viv

couverture carpe scene n°26Durant de nombreuse années j’ai étais un fervent lecteur de tout la presse française spécialisé carpe et d’une bonne partie de ce que l’on pouvait trouver sur la toile web au sujet de notre passion. Mais force est de constaté que j’ai fini par me lasser de cette abondance, et depuis bientôt 3 ans je préfère picorer de droite ou de gauche quelques articles techniques, article de réflexion ou récit de pêche.

C’est donc  ainsi que je suis tombé par hasard  sur les pages 48 à 52 du Carpe Scène n°26 (juin, juillet et aout 2011). L’article placé dans la rubrique Technique du magasine à pour titre : « L’activité des carpes : une pêche virtuelle pour mieux cerner les choses ». Interpelé par cette notion de « pêche virtuelle » je me lance donc dans la lecture du texte.  Après un classement  arbitraire de l’activité des carpes en 4 niveaux, classement tout aussi recevable qu’un autre et auquel je ne trouve pas grand-chose à reproché, les auteurs se lancent dans une série de 3 exemples de pêche virtuelles. Dans ces pêches virtuelles des pêcheurs inexistants, pêchent un lac tout aussi fictif et capturent des carpes qui le sont encore plus, dans le but de faire coïncider 3 graphiques entre eux afin d’apporté une « crédibilité pseudo scientifique » à l’article.

Pour finir l’article les auteurs s’appuie donc sur leur « conclusions graphique » pour présenter leur manière d’aborder un grand lac. Méthode qui par ailleurs semble tout à fait honnête et réellement efficace au vue des résultats quelle apporte à ceux qui l’appliquent dans la vraie vie.

Je comprends tout à fait le fond de l’article et la démarche intellectuel des deux auteurs. Mais s’appuyé sur des pêche virtuelles n’est vraiment pas à mon gout, car comme le dit un proverbe populaire : « avec de si on mettrait Paris en bouteille ».

De plus la présence de graphique donne un coté « scientifique de façade » aux mots qu’ils accompagnent.  Lorsque l’on connait la rigueur qu’exige une véritable étude j’ai l’impression d’être en présence d’une belle imposture servant à noyer le poisson (ou plutôt le lecteur carpiste un peu crédule). 

Sur se dernier point ; les fausses preuves scientifiques ;  bien des auteurs (sponsorisé le plus souvent) des rédactions et des marques en usent et en abusent à longueur d’année, pour faire vendre de nouveaux produits qui apparaissent miraculeux à celui qui ne sait pas remettre en doute les résultats qui lui sont présentés.  Dans cet article cité si dessus, ce n’est aucunement le cas et c’est un point plus que positif.

Pour conclure je trouve le fond de l’article intéressant, la démarche intellectuelle et le questionnement de départ tout aussi captivant. Malheureusement la forme de l’article me déplait absolument, en allant de suppositions en supputations virtuelles pour arriver à des conclusions gâchées par le virtuel, et le pseudo scientifique qui n’apporte aucun crédit, voir même qui décrédibilise le tout. J’aurai amplement préféré que les auteurs nous exposent leurs convictions profondes ; en nous les présentant comme telles ; plutôt que de nous les retransmettre au travers des pêche virtuelles, de graphiques et d’exemples sans véritable intérêt et vide de toute émotion.

Espérant que les auteurs (et la rédaction) sauront accepter et comprendre ma critique, qui se veut constructive pour la suite. Puisqu’au-delà de ce papier ils m’ont déjà permis de passer de bon moment de lecture. Bien entendu je leur laisse un droit de réponse sur le blog, souhaitant instauré un dialogue et non pas engendré une haine sans fondement.

D’autre part je vous invite à lire le très bon papier de Jean-Pierre Becker sur « L’évolution des grand lacs » qui se scinde en 2 parties. La première dans le carpe scène n°25 et la seconde dans le n°26. Cet écrit offre des pistes de réflexion sur la direction que doit prendre notre pêche dans les lieux grandiose mais fragiles que représentent les grands lacs de plaine tel Orient, le Der, Amance, Madine et les autres.

Enfin bien que je ne sois pas un fin technicien j’aime parcourir les articles de Piet Vogel (aussi auteur dans Carpe Scénequi traite du sujet des montages sans tomber dans la facilitée qui consiste à présenter un bas de ligne sans en expliquer les véritables caractéristiques. Piet Vogel s’attache dans ses articles à nous donné les clefs pour comprendre comment fonctionne le montage, ce qui est vraiment très appréciable.

Pour finir une petite mention spéciale pour les articles de Benjamin Balme au sujet du milieu aquatique qui nous entoure lorsque nous pratiquons notre passion. Chez Thylakoïde on apprécie beaucoup.

« Dans les sciences, le chemin est plus important que le but. Les sciences n'ont pas de fin. » Erwin Chargaff

Site du magazine Carpe Scène : ici

Publié dans Billet d'humeur

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